Lors de la partie officielle du 25 septembre, les élèves ont remis le prix à la Fondation Avenir-Madagascar pour financer le projet d’alimentation en eau de l’école Manarintsoa, située sur « l’île
rouge », présenté par l’association. »


Interview de Domenico Di Paolo, directeur de l'Ecole secondaire de Saint-Imier (avant la Fête de la Solidarité)


Fête de la Solidarité :
un final en apothéose

Clôturant un cycle de deux ans de collaboration entre l’école secondaire de Saint-Imier et la Fédération interjurassienne de coopération et de développement (FICD), la 9e Fête de la Solidarité a enfin pu avoir lieu le samedi 25 septembre 2021.

« Maintenir la fête coûte que coûte afin de conclure dignement deux ans d’une très belle aventure ! », telle fut la réaction unanime du corps enseignant de l’école secondaire de Saint-Imier alors que la Suisse vivait au rythme de nouvelles mesures sanitaires chamboulant régulièrement l’organisation de l’événement. Un engouement qui n’a pas manqué de réjouir et de convaincre les différentes instances de la Fédération interjurassienne de coopération et de développement de poursuivre jusqu’au bout un processus entamé en 2019.

En effet, le processus qui conduit à la Fête de la Solidarité prend naissance plusieurs mois avant la fête proprement dite. Durant ces mois de préparation, la FICD et ses organisations-membres deviennent partenaires d’une école à qui elles proposent des activités inédites. Ces animations permettent aux élèves et à leurs enseignant·e·s d’aborder les thématiques liées à la solidarité internationale de manière originale et participative. Avec l’école imérienne, ce ne sont pas moins de 80 leçons qui ont été consacrées – bon gré, mal gré, selon l’évolution des mesures sanitaires – à ces sujets. Ainsi, les adolescent·e·s auront découvert des régions souvent méconnues à travers les projets des associations (Madagascar, le Zanskar, l’Arménie, le Maroc, Haïti, etc.), participé à des ateliers (construction d’un four solaire, découverte d’épices et du commerce équitable, échanges de correspondances avec des élèves marocains, mise en situation avec le Tiers-Mondopoly, etc.), assisté à des conférences les invitant à poser un regard critique sur le volontourisme ou à déconstruire les idées préconçues sur la crise migratoire et l’accueil des migrant·e·s.

Point d’orgue festif

Repoussée à deux reprises, la fête proprement dite a donc bien eu lieu le 25 septembre. Et c’est peu dire qu’elle fût attendue. Traduisant cette impatience, un mème aura été propagé par les élèves et partagé sur les réseaux sociaux : une première pour notre fédération !



Le succès de cette journée fut à la hauteur de cette longue attente ! Le jour J, entre 500 et 600 visiteur·se·s se sont déplacé·e·s pour découvrir les différentes animations et expositions préparées par les élèves, les enseignant·e·s et les organisations membres de la FICD. La musique a eu une place de choix dans la fête : ouverture et clôture de la journée au son des percussions de trois batteries qui jouaient en simultané, concerts des chorales, concours de chansons et prestations des groupes Midano et Amidesco. Pas en reste, le souk constitué des stands des associations proposait à la vente de nombreux objets issus de l’artisanat des pays du Sud. Les plus courageux·se·s auront testé la dégustation des insectes cuisinés par Kasongo Mutombo, des Ecoles de l’Espoir, avant d’émerveiller ses papilles grâce aux excellents repas préparés par les associations CormoAtlas et Congo.Ju.

Un prix pour la Fondation Avenir-Madagascar

Début mars, après deux leçons consacrées à la présentation de l’écosystème lié à la coopération au développement ainsi qu’aux méthodes d’évaluation des projets, les élèves de 11e année ont pris connaissance de trois projets à évaluer, présentés par les responsables des associations. Ils·elles ont ensuite endossé le rôle d’expert·e·s de la Commission technique avec, à la clé, un financement de 5’000 francs pour le projet jugé le plus pertinent. Ainsi, lors de la partie officielle du 25 septembre, les élèves ont remis le prix à la Fondation Avenir-Madagascar pour financer le projet d’alimentation en eau de l’école Manarintsoa, située sur « l’île rouge », présenté par l’association.

La solidarité est bien vivante !

Ainsi, malgré les obstacles sanitaires, les enseignant·e·s de l’école secondaire de Saint-Imier auront eu à cœur de porter le projet Fête de la Solidarité jusqu’à son terme. Une telle volonté de maintenir la fête est un très bon signal nouvelle pour la coopération internationale.

Cette période de pandémie a mis à mal les interdépendances mondiales et fragilisé les pays les plus faibles. Se réunir autour d’un événement tel que celui-ci démontre, une fois encore, toute la vitalité de la solidarité qui existent dans nos régions périphériques avec les populations les plus fragiles.


Bruce Rennes, chargé de projets ● FICD



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