Début mars, après deux leçons consacrées à la présentation de l’écosystème lié à la coopération au développement ainsi qu’aux méthodes d’évaluation des projets, les élèves de 11e année de l’Ecole secondaire de Saint-Imier ont pris connaissance des projets qu’ils-elles auraient à évaluer, présentés par les responsables des associations. Ils-elles ont ensuite endossé le rôle d’expert·e·s de la Commission technique. Trois dossiers ont ainsi été soumis à leur jugement avec, à la clé, un financement de 5’000 francs pour le projet jugé le plus pertinent.

Fête de la solidarité

La Fête de la Solidarité se déroulera le samedi 25 septembre 2021 à l'Ecole secondaire de Saint-Imier

Lancée en 2001, la « Fête de la solidarité » est un processus de sensibilisation au développement, à la coopération et à la solidarité des élèves et des enseignants des écoles, qui sont à cette occasion partenaires de la Fédération interjurassienne de coopération et de développement. Il a également pour objectif de rassembler les associations membres de la FICD autour d’un projet d’animation pédagogique dans les écoles, ayant pour objet la coopération au développement et la solidarité.

Le « Concours du meilleur projet » a constitué un véritable exercice pratique, démontrant aux élèves l’importance de l’évaluation d’un projet sur la base de critères objectifs, tant il est vrai qu’il s’agit avant tout d’améliorer durablement la vie des bénéficiaires. »

Lors des premières leçons, Isabelle Boegli, secrétaire générale de la Fédération interjurassienne de coopération et de développement (FICD) a présenté aux adolescent·e·s la FICD, ses acteurs et les principaux rouages de la coopération au développement, en débutant par une notion de base : qu’est-ce qu’une organisation à but non lucratif ? Une fois le décor planté, les élèves sont entré·e·s dans le vif du sujet et ont appréhendé les différentes notions et outils liés à la gestion de projets.

Covid oblige, la présentation des trois projets soumis à l’évaluation des élèves s’est déroulée par visioconférence. Ainsi, Sylviane Cerf (Espoir pour Eux), Aline Knuchel (Mission Evangélique au Tchad) et Pierre Petignat (Fondation Avenir Madagascar) ont disposé d’une vingtaine de minutes chacun·e pour dépeindre les caractéristiques de leur projet respectif : le parrainage d’enfants au Rwanda, le soutien à un atelier de couture au Tchad, et l’accès à l’eau d’une école primaire à Madagascar. A noter que les trois dossiers proposaient d’excellents projets. Armé·e·s de leurs nouvelles connaissances, les élèves ont attentivement écouté les exposés et ont posé des questions pertinentes destinées à affiner leurs jugements : « La scolarisation et le parrainage améliorent-ils la qualité de vie ? », « Les hommes peuvent-ils participer au cours de couture ? », « Est-ce une région à risques ? », « L’eau doit-elle être traitée ? », « La nappe phréatique peut-elle s’assécher ? ».

Les élèves ont ensuite débattu par petits groupes de la qualité des projets qui avaient été présentés. Ceux-ci ont été évalués sur la base des dossiers de demande de financement déposés auprès de la FICD, et des compléments apportés par les responsables des associations, au moyen d’une grille d’évaluation comportant 26 critères. C’est ainsi que les qualités de l’association et de son partenaire, la pertinence et l’impact du projet ou encore sa viabilité ont été évalués et pondérés par des expert·e·s attentif·ve·s et concentré·e·s. Vint ensuite le moment où chaque groupe a désigné un·e rapporteur·euse chargé·e de révéler la note attribuée à chaque dossier. Le report des résultats dans un tableau a permis de dévoiler le projet qui a obtenu le plus de points.

Le meilleur projet a été choisi

Validant les acquis théoriques, le « Concours du meilleur projet » a constitué un véritable exercice pratique, démontrant aux élèves l’importance de l’évaluation d’un projet sur la base de critères objectifs, tant il est vrai qu’il s’agit avant tout d’améliorer durablement la vie des bénéficiaires. C’est le projet de la Fondation Avenir Madagascar que les adolescent·e·s ont ainsi désigné gagnant du Concours, doté d’un prix de 5’000 francs. Ce montant permettra d’assurer l’alimentation en eau de l’école Manarintsoa, à Madagascar


Bruce RENNES ● FICD