Ce mardi matin 22 juin, une pluie torrentielle tombe sur Saint-Imier où nous avons prévu passer la journée. Nous sommes attendus à l’École Secondaire pour faire la promotion de l’énergie solaire et parler du projet Promosol (construction et utilisation de fours solaires au Tchad) dans une classe de 11H. Nous comptions sur un soleil généreux, il faudra s’adapter !

Nous scrutons le ciel, les nuages bas douchent tous nos espoirs de cuisiner à l’énergie solaire aujourd’hui. »

Membre FICD :

La MET est une association à but non lucratif, de droit suisse et reconnue d’utilité publique. Son siège est à Moutier. La MET œuvre au Tchad depuis 60 ans en partenariat avec des églises protestantes évangéliques. Elle les soutient dans les domaines suivants : formation biblique, travail médical, engagement social, projets de développement.

La classe est en effervescence, le programme du jour est chamboulé et la fin de l’année approche annonçant à toute la classe une étape aussi importante qu’excitante : l’achèvement de la scolarité obligatoire. Les élèves seront-ils attentifs, intéressés, ou blasés et fatigués ?  Nous nous installons avec un peu de retard et faisons le tour des présentations. Andreas, Ruth et Hans-Ruedi Zurbrügg m’accompagnent pour l’occasion. Andreas est l’ancien envoyé de la MET qui a initié, avec son épouse et nos partenaires tchadiens, le projet Promosol à N’Djaména. Ruth et Hans-Ruedi sont de grands utilisateurs du four solaire puisqu’ils ont vécu presque 20 ans au Tchad.

Andreas commence par la présentation du projet Promosol. Les élèves sont bien disposés, leurs questions sont pertinentes. Avec Ruth, nous expliquons ensuite comment fonctionne un four solaire, les avantages, les inconvénients, l’entretien, le coût, etc. Nous avons pris deux fours solaires avec nous, nous espérions pouvoir les utiliser et cuisiner avec les élèves. Nous scrutons le ciel, les nuages bas douchent tous nos espoirs de cuisiner à l’énergie solaire aujourd’hui.

L’étape suivante est plus pratique : après avoir été briefés sur les composantes indispensables pour retenir la chaleur dans un contenant (revêtement intérieur noir, étanchéité, isolation thermique, vitrage, réflecteur…), les élèves doivent fabriquer leur propre « attrape-chaleur » avec les « moyens du bord » : cartons, feuilles d’alu, morceaux de vitres, chambres à air, vieux parapluies,… à leur disposition. Si leur attrape-chaleur est bien confectionné, les élèves devraient pouvoir y cuire un œuf sans problème.  Un concours devait être organisé ensuite, mais la pluie persiste.

La journée se poursuit par la présentation de notre association (Aline), l’importance de la protection de l’environnement et des effets sur le réchauffement climatique (Andreas) et les réalités de la vie au Tchad (Ruth et Hans-Ruedi).

Le soleil fait alors son apparition et nous décidons d’installer les fours solaires à l’extérieur. La température monte à 110° en 30 minutes. Il nous reste du temps et peut-être du soleil en suffisance pour tenter de cuire nos œufs ! 20 minutes plus tard, deux élèves cassent deux œufs bien cuits sous le regard d’abord incrédule puis médusé de leurs camarades.

Merci à M. Arnaud Baumann et à sa classe pour l’accueil réservé à notre association ! Merci à la FICD pour l’organisation de la Fête de la Solidarité et l’occasion que cela nous donne de présenter notre travail dans les écoles.


Texte : Aline Knuchel ● Mission Evangélique au Tchad