Le 50e numéro du bulletin d’information de la FICD est la dernière parution en version imprimée de cet outil de communication pourtant fort apprécié. Nous devons en effet nous adapter et trouver des solutions pour réduire nos charges en raison de la baisse du soutien financier du canton du Jura liée au plan équilibre et de la suppression du soutien à la sensibilisation de la part de la DDC.

Il faut accroître nos soutiens aux projets de développement et promouvoir les associations de la commune. »

La communication auprès de nos organisations membres et du grand public va se poursuivre, mais elle se fera par des moyens digitaux, à savoir la lettre d’information, le site internet et les réseaux sociaux. La communication et la sensibilisation sur l’importance des projets de développement restent une des missions de base de la FICD. La situation internationale, marquée par de nombreux conflits et la crise climatique, a tendance à provoquer un repli sur soi en raison de la peur et des craintes qu’elle engendre. Ce n’est cependant pas en érigeant des murs que nous pourrons nous protéger de ce contexte international anxiogène. La seule alternative viable est de renforcer la solidarité et de soutenir les projets qui offrent des perspectives dans les pays du Sud, directement confrontés aux effets du changement climatique, dont les pays industrialisés sont les principaux responsables.

L’investissement dans la jeunesse et dans la formation, avec un accent sur la formation professionnelle, apparaît comme une solution viable par la Suisse qui dispose dans ce domaine d’une solide expérience. En effet, notre pays, pauvre en ressources naturelles, envoyait il y a un peu plus d’un siècle sa jeunesse sur les routes de la migration pour chercher fortune ailleurs. Nous avons alors compris qu’il était essentiel d’investir dans la formation professionnelle pour offrir des perspectives à notre jeunesse. Aujourd’hui, cette voie est également  une solution viable pour les pays du Sud. Elle est parfaitement illustrée par les articles de cette 50e édition du bulletin d’information qui donnent des perspectives intéressantes et montrent, par des projets concrets, comment il est possible d’infléchir la dynamique qui pousse la jeunesse africaine à choisir l’exil vers l’Europe, en investissant dans les projets de formation au Congo, au Rwanda, à Madagascar ou encore au Cameroun. 



J’ai eu la chance d’organiser et d’accompagner une mission au Cameroun et en Côte d’Ivoire à fin octobre. En début novembre, elle a rejoint de jeunes suisses, camerounais et ivoiriens qui ont vécu une expérience unique au Centre Suisse de Recherches Scientifiques, en Côte d’Ivoire, portant sur l’entreprenariat agricole. Une quarantaine de jeunes agriculteurs·trices ont ainsi pu s’immerger dans la réalité de l’agriculture ivoirienne, échanger et vivre une formation commune sur l’entreprenariat agricole. Ils et elles ont développé ensemble des idées d’entreprises agricoles et des plans d’affaires. Le directeur de l’Office Fédéral de l’Agriculture (OFAG), le président de la Fondation Rurale Interjurassienne et le directeur de l’école d’agriculture du Valais-Châteauneuf ont pu se rendre compte, sur place, du potentiel et de l’intérêt pour la Suisse de l’ouverture à la réalité de l’agriculture africaine. Cet échange, soutenu par Movetia1, a également suscité un grand intérêt de la part du ministère de la Formation professionnelle en Côte d’Ivoire.

Les projets de coopération dans le domaine de la formation ouvrent de nouvelles voies et perspectives pour les pays du Sud et du Nord. Elles sont également propices aux échanges Sud-Sud et Nord-Sud. La FICD et ses organisations-membres apportent dans ce domaine une ouverture et des solutions novatrices pour l’avenir de la coopération au développement dans un monde en transition.

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Olivier Girardin ● Président de la FICD