Classée à la sixième place du classement 2023 des villes les plus solidaires en Suisse romande, orchestré par l’ONG Solidar Suisse, Moutier a reçu son trophée cet été. C’est la troisième récompense décernée à la commune en quatre participations. Le maire, Marcel Winistoerfer, fait le point sur cette reconnaissance.

Il faut accroître nos soutiens aux projets de développement et promouvoir les associations de la commune. »

Depuis de nombreuses années, Moutier figure dans le classement de Solidar Suisse, quelle est la portée d’une telle présence ?

C’est un prix vraiment sympathique. Nous nous retrouvons au milieu de personnalités que nous n’avons pas l’habitude de côtoyer. À Lausanne, lors de la cérémonie de remise des prix, j’ai fait la connaissance de M. Carlo Sommaruga, le président de Solidar Suisse. C’est un lieu de rencontres et les échanges sont très intéressants. Nous en avons profité pour nouer des contacts avec de grandes communes.

La commune de Moutier va-t-elle continuer ses efforts dans ce sens ?

Oui, bien sûr. Le Conseil est très intéressé à poursuivre ses efforts dans cette voie. Nous sommes une petite ville. Dans ce classement, nous sommes entourés de grandes communes, c’est plaisant. Nous avons également obtenu récemment une récompense dans le domaine du social. Ce sont de très bons signaux pour l’image de la commune.

C’est la troisième récompense pour Moutier en quatre participations, avec une note en progression. Comment faire encore mieux ?

Je pense que nous pouvons faire davantage du point de vue de notre soutien à la coopération au développement. Moutier est en deçà de la moyenne Suisse, même si au niveau de l’arc jurassien nous ne sommes pas si mal. Mais la coopération est un domaine qui m’intéresse.



Justement, depuis de nombreuses années, la commune, par ses sous-commissions Burundi et Roumanie, est membre de la FICD. Quelle est l’importance de la coopération au développement pour Moutier ?

Personnellement, je pourrais en faire plus car le maire a voix au chapitre. J’aimerais vraiment développer cette partie-là. Il faut démontrer notre intérêt à participer à un monde plus solidaire. Je regarde régulièrement le travail effectué par la FICD. La commune délègue aussi toujours un·e représentant·e à vos assemblées générales.

Au niveau des finances, notre contribution à la Roumanie a diminué, mais c’est important de poursuivre une réflexion plus profonde. Il faut accroître nos soutiens aux projets de développement et promouvoir les associations de la commune, actives dans les pays du Sud. Ce sont des points à renforcer.

Ce prix peut-il être une source d’inspiration pour d’autres communes ?

Solidar Suisse nous a mis en avant car nous sommes une petite commune avec un très bon niveau dans la gestion de nos achats. Ce sont nos services qui sont à féliciter, ils ont une grande liberté pour s’organiser et ils le font bien.

Aussi, lorsque nous recevons les conseils municipaux de communes avec lesquelles nous entretenons des relations, nous devons aborder ces sujets. Nous allons même éventuellement les intéresser à participer à de tels classements. Nous pouvons imaginer des échanges et des discussions entre les différent·e·s chef·fe·s de service respectif·ve·s des communes puisque ce sont eux·elles qui sont à l’origine des approvisionnements


Bruce Rennes ● Chargé de projets