Alors que nous en sommes plein montage du dossier de projet de la phase triennale 2023-2026 du programme Tiyenda (réveillons-nous) à soumettre à la FICD pour financement, nous avons été informés de l’annonce, par le Gouvernement jurassien, de son Plan équilibre 22-26.

Si les mesures annoncées sont appliquées, cela ne sera pas sans conséquences sur notre organisation et surtout sur ses projets et leurs bénéficiaires.

Au niveau de Jura-Afrique Bénin, cela conduira à la restriction de ses équipes et à la révision de son mandat.





Au niveau de nos projets,  nous avons révisé nos orientations stratégiques en 2020 pour mieux faire face à de nouveaux défis. De nombreuses actions ont été implémentées à titre pilote dans la phase 2020-2022 et nos bénéficiaires et nous en avons appris. Le projet que nous sommes en train de formuler, pour la phase 2023-2026, est une phase de consolidation dans les villages pilotes (2020-2022) et de mise à l’échelle des expériences réussies dans les nouveaux villages. Également, ce programme doit nous permettre de corriger le tir en ajustant les actions qui ont été pertinentes par rapport aux besoins des cibles mais qui ont moins fonctionné.

Outre cela, un nouveau défi se pose à nous au Bénin, qui est le défi sécuritaire. A l’étape de la situation et en s’inspirant des expériences des pays du Sahel en la matière, les actions de prévention doivent être engagées, notamment les dialogues entre les communautés pour une meilleure cohésion sociale, dans le sens de limiter l’infiltration au sein des communautés d’une part et, d’autre part, l’offre des opportunités d’emplois aux jeunes pour limiter leur enrôlement par les groupes extrémistes car, dit-on, « le ventre affamé n’a point d’oreille ».

Or, le cœur de nos interventions aujourd’hui c’est l’organisation des agriculteurs en coopératives autour des activités agricoles qui sont des creusets autogérés et qui se veulent fédérateurs, afin de venir à bout des contraintes que les communautés ne sont pas en mesure de lever individuellement.

Mieux, nous avons mis en place un centre de formation aux métiers agricoles porteurs de notre région, notamment l’aviculture, le maraîchage, l’apiculture, la pisciculture et la production de plants, pour la formation et l’incubation des jeunes. Tout le dispositif ,en termes d’infrastructures, d’unités de production/pratiques des formations et de ressources humaines, est déjà mis en place. Il est prévu que le volet formation démarre dès 2023, dans le cadre du projet que nous avons soumis à la FICD dans le courant de ce mois d’octobre 2022. Dans le centre de formation, les producteurs seront également formés en agroécologie et des visites guidées du modèle d’agriculture intégrée seront organisées pour mieux les sensibiliser.

Mis ensemble, ces pans de nos projets participeront à la prévention de l’extrémisme de façon indirecte, en ce sens qu’ils promeuvent le dialogue et l’épanouissement au sein des coopératives, et permettrons aux jeunes d’être formés et incubés dans le centre pour s’auto-employer ou trouver un emploi.

En résumé, c’est un projet ambitieux, que nous avons co-bâti avec les communautés locales, autour duquel elles nourrissent l’espoir de transformer leur situation sociale et économique, afin de contribuer au Programme d’Action du Gouvernement BENIN REVELE, dont la priorité est l’accélération du développement économique et social.

Nous espérons que les autorités jurassiennes trouveront les voies et moyens pour continuer de soutenir la FICD pour nous permettre de poursuivre notre mandat