En Côte d’Ivoire, fréquenter l’école n’est pas seulement un droit mais bien une obligation. Malheureusement, dans les régions rurales, il arrive souvent que seuls les grands villages soient pourvus d’école. Ainsi, des enfants doivent entreprendre de longs trajets pour rejoindre l’école ; pour certain·e·s, cela signifie même ne rentrer que les week-ends.

Période concernée : 2018-2020

Lieu : Préfecture de Djékanou, Côte d’Ivoire

Partenaire local : Association Sinzénou Djanfouè en Côte d’Ivoire

Bénéficiaires : Les élèves et les participant·e·s adultes aux cours d’alphabétisation (écoles) dans les villages de Tafissou, Allouminankro, N’Da Kouassikro, Bringakro, Angbavia et N’Da Dibikro

Membre FICD :

L'association Sinzénou Djanfouè est une organisation d’utilité publique, neutre d’un point de vue politique et confessionnel et basée à Courtételle. Elle a pour but de soutenir ensemble avec la population locale et le développement durable dans la région de "Sinzénou" en Côte d'Ivoire (Afrique de l’Ouest).

Dans la région de Sinzénou, au centre-sud du pays, notre association soutient les villageoises et villageois pour permettre à tous les enfants de fréquenter une école proche de leur domicile. Grâce au projet « Renforcer l’infrastructure en habitations pour les enseignant·e·s et en mobilier scolaire », plusieurs écoles ont pu se doter de nouveaux logements d’enseignant·e·s, de bancs et de tables ; une cantine scolaire a en outre été complètement équipée.

Il y a 10 ans, le petit Koffi, alors âgé de 8 ans, marchait chaque matin 5 km jusqu’à l’école de Gbovia pendant que sa cousine Akissi devait fréquenter les cours à N’Da Kouassikro, à 4 km. Souvent les deux arrivaient en retard, surtout pendant la saison des pluies, qui rend les chemins difficiles, voire dangereux. La construction d’une école à Abokro a changé la situation. Aujourd’hui, on trouve dans chacun des neuf villages de Sinzénou au moins trois classes. Ainsi 95% des enfants de la région entre 6 et 15 ans fréquentent l’école et cela principalement dans leur propre village.

Depuis, les besoins de l’école ont changé. Maintenant, il est question d’attirer et de fidéliser des instituteur·trice·s motivé·e·s. Il faut aussi créer des conditions propices à l’apprentissage et améliorer l’alimentation des enfants. Notre projet « Renforcer l’infrastructure en habitations pour les enseignant·e·s et en mobilier scolaire », soutenu par la FICD, répond entièrement à ces requêtes de la population sur place. Nous avons ainsi pu construire quatre logements supplémentaires, qui correspondent aux exigences des familles des enseignant·e·s, tant pour la surface habitable que pour les installations électriques et sanitaires. Quatre classes aux écoles de N’Da Dibikro, d’Allouminankro et de N’Klohidjo ont été meublées avec des bancs et des tables et à Bringakro, la cantine scolaire a pu reprendre ses activités. Ceci signifie surtout que les enfants ne doivent plus amener leurs chaises depuis la maison et qu’ils peuvent écrire confortablement sur des tables adaptées. M. Kouassi, directeur de l’école de Tafissou, résume la situation ainsi : « Nous sommes très satisfaits. Les enseignant·e·s habitent sur place et ne sont plus contraint·e·s de  prendre les transports publics peu fiables le matin. L’école commence à 8 heures pour tout le monde et les enfants peuvent prendre un repas équilibré à midi avec leurs ami·e·s ».

L’épidémie de Covid-19 a retardé la clôture du projet de 2 mois. En effet, les responsables du projet n’ont  pas pu voyager pour retirer l’argent à la banque. Ainsi, la livraison de matériaux de construction a été retardée. Toutefois, toutes les personnes impliquées dans le projet ont été épargnées par la COVID grâce aux précautions prises au préalable.


Texte : Fabio Mascher, membre du comité ● Sinzénou Djanfouè