Forte d’un premier projet réussi en Guinée, à savoir la construction d’un établissement scolaire - devenu la meilleure école régionale, tant du point de vue des résultats que des équipements pédagogiques - l’association les Ecoles de l’Espoir a tourné son regard vers un nouveau pays : la République démocratique du Congo, pays d’origine de Kasongo Mutombo, président de l’organisation. Ce dernier entend dupliquer le modèle guinéen pour l’appliquer à Lubumbashi, deuxième ville de cet imposant état d’Afrique centrale.

Membre FICD


Les Ecoles de l'Espoir

 L’association Les Ecoles de l’Espoir, basée à Porrentruy, est active en Guinée Conakry et en République démocratique du Congo. Elle s’occupe plus particulièrement de parrainages scolaires, d’appui à la construction d’écoles et à l’approvisionnement en fournitures scolaires.


Nous avons mis en place d’excellentes conditions-cadres. Les salaires des collaborateurs sont versés avec une extrême régularité. En contrepartie, nous exigeons que les résultats suivent et que nous soyons les meilleurs. »

Le complexe scolaire construit par les Ecoles de l’Espoir à Fria, en Guinée, compte environ 470 élèves, regroupant tous les niveaux, de la maternelle au collège (3 à 14 ans). Aujourd’hui, ce projet est en voie d’autonomisation : « Nous n’intervenons plus pour payer les salaires. L’aide est désormais ponctuelle et limitée à l’apport de matériel » explique Kasongo Mutombo. De fait, sous la houlette de son président, et bénéficiant des fonds propres nécessaires, les membres des Ecoles de l’Espoir ont accepté de se lancer dans un nouveau projet.

Proche de la frontière zambienne, Lubumbashi est une cité minière. Le minerai de cuivre y est présent en grande quantité. Kasongo Mutombo connait bien la région pour y avoir vécu quelques années. « C’est un endroit avec énormément de besoins. Il y a de nombreux réfugiés venus de l’Est du pays. » La ville est développée, elle dispose même d’un aéroport international. Toutefois les infrastructures mises en place lors de la présence belge – désormais remplacée par les chinois - sont obsolètes.

Ainsi, sur ses propres deniers, l’association a déjà financé la construction de deux bâtiments. Le premier est terminé et a accueilli, début septembre, ses premiers élèves en classe de maternelle ainsi que dans les deux premières années de primaire. Le choix du quartier où s’élèvent les murs de la nouvelle école est stratégique : « Nous sommes dans un quartier où certains parents ont un peu de moyens. L’objectif est d’avoir des élèves dont les parents peuvent payer les frais de scolarité. Grâce à cela, nous pourrons accueillir des familles avec moins de moyens et qui renoncent à envoyer leurs enfants, plus particulièrement leurs filles, à l’école. »

Un troisième bâtiment en perspective

Pour l’ajoulot d’adoption, la mise en œuvre dans son pays natal est une vraie fierté. À dire vrai, cela faisait longtemps qu’il y pensait. Alors, quand son projet a été accepté par le comité de son association, ce fut une véritable satisfaction. « Des compatriotes m’interrogeaient depuis longtemps : ils me sollicitaient afin que je développe un projet en RDC. En Guinée, nous avions atteint le maximum de ce que nous pouvions faire. Le chemin était donc bien tracé pour dessiner les contours d’un nouveau projet, basé sur l’expérience du premier. »

Toutefois, le projet congolais n’est pas encore achevé. Maintenant que les premiers bâtiments sont prêts, il en reste un troisième à construire. Celui-ci doit accueillir des collégiens. Jusqu’à présent, les investissements, environ 100’000 francs, ont été effectués via les fonds propres des Ecoles de l’Espoir. « La dernière étape du complexe scolaire nécessite d’obtenir des apports extérieurs. Une demande sera soumise à la FICD. Mais nous sommes également à la recherche d’autres partenaires », détaille Kasongo Mutombo.

Être la meilleure école

Tout en ayant un regard bienveillant sur la première rentrée scolaire du nouvel établissement, l’objectif du président est clair : « Nous avons mis en place d’excellentes conditions-cadres. Les salaires des collaborateurs sont versés avec une extrême régularité. En contrepartie, nous exigeons que les résultats suivent et que nous soyons les meilleurs. » Kasongo Mutombo vise haut. Il souhaite des résultats identiques à ceux de l’établissement guinéen : être les meilleurs de la région en obtenant 100 % de réussite aux examens généraux.


Bruce Rennes (FICD), Kasongo Mutombo (écoles de l’espoir) ● Les Ecoles de l’Espoir ● ecolesespoir.ch