Durant la mise en page de cette Infolettre, nous avons appris avec tristesse la nouvelle du décès soudain de Jean-Pierre Maître. Il fut membre du comité de la FICD pendant de nombreuses années. Notre hommage est à lire sur notre site Internet.
EDITORIAL
Premier réflexe : la suppression !
Chaque réflexion sur un éditorial est généralement encombrée par les mauvaises nouvelles d’un monde instable. N’étant pas des spécialistes du conflit armé entre Israël et le Hamas, on se gardera bien de porter un jugement dont chaque mot serait scruté, analysé et susceptible d’interprétation. En revanche, lorsque les réactions primaires touchent l’aide au développement, nous sommes en première ligne.
En effet, quelques heures à peine après ce triste 7 octobre 2023, le premier mot d’ordre de plusieurs pays était de supprimer l’aide au développement et de suspendre les paiements qui parviennent aux Territoires palestiniens. Une position révisée depuis, fort heureusement pour les millions de civils qui dépendent de ce soutien.
Cette information révèle que l’aide au développement est parfois source de suspicion. Ses détracteurs lui reprochent sa mauvaise gestion ou argumentent que la situation ne s’améliore pas malgré les millions investis dans les pays les plus fragiles. Et pourtant, à la FICD, nous sommes les témoins privilégiés des actions menées par nos membres et nous constatons l’efficacité des projets qui sont soumis à notre Commission technique. Ils sont analysés selon une grille de critères de qualité, tant du point de vue de leur pertinence, de leur efficience, de leur durabilité ou de leur logique financière.
Rappelons que les contrats de financement de projet signés entre la FICD et ses membres contiennent différentes clauses très importantes qui stipulent notamment que “l’organisation s’engage à ne pas offrir à des tiers [...] des dons ou autres avantages considérés, ou pouvant être considérés, comme une pratique illégale ou de corruption” et que l’organisation “s’engage à respecter un Code de conduite [...] pour prévenir les comportements sexuels répréhensibles”.
Les articles, dont nous avons reproduit les extraits ci-dessus, sont des garde-fous qui font échos aux exigences de nos bailleurs, en premier lieu la Direction du développement et de la coopération (DDC). Ces textes démontrent la préoccupation de toutes et tous quant à une utilisation des fonds dédiés à la coopération au développement la plus transparente et la plus efficiente possible. Plus que jamais la coopération au développement est indispensable et toutes les mesures et précautions sont mises en place afin que les projets qui viennent en aide aux plus démunis soient mis en œuvre conformément aux termes des contrats et de manière à leur construire un avenir plus solide et plus durable.
Pour terminer l’édito de cette Infolettre sur une note optimiste, relevons que les visites de terrain fournissent de précieuses indications sur la solidité d’un projet. Ainsi, parmi les articles à lire ci-dessous, nous vous proposons notamment de découvrir en “quasi-direct" les photos et un premier article du voyage du président de la FICD, Olivier Girardin, actuellement en mission à Obala, au Cameroun.
Bruce Rennes ● chargé de projets de la FICD
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