Ephémère pour les uns ou véritable concentré d'informations utiles pour se rafraîchir la mémoire quelques années plus tard pour les autres, le rapport d’activité (ou rapport annuel) ne laisse personne indifférent. Selon l’intérêt pour le sujet ou l’attrait graphique du document, le lecteur y jettera un œil distrait ou, au contraire, en relèvera le moindre détail afin de comprendre le message émis par les rédacteurs·trices du rapport.
À la Fédération interjurassienne de coopération et de développement, voici quelques années – l’espace de deux plans stratégiques pour être tout à fait précis (2013-2016 et 2017-2020) – que nous privilégions un document A5 en format paysage. La préparation d’un tel document demande de la concentration, mais également de la minutie. Les mots doivent être choisis avec précaution de manière à ne laisser aucun doute quant à l’interprétation des traces que nous laisserons de l’année écoulée. Chacun, selon sa sensibilité ou sa relation avec la FICD (bailleur, organisation-membre, décideur politique, etc.), est susceptible de l’interpréter à sa manière.
Bien qu’il puisse être considéré comme un outil de communication, le secrétariat qui s’occupe de la rédaction de ce document, appuyé par le comité de la fédération, privilégie d’exposer des éléments très factuels, loin d’une volonté de s’auto-congratuler par des formulations de communicant. Ainsi, du côté de la ligne éditoriale, notre rapport d’activité récapitule de manière assez exhaustive la vie de la fédération durant l’année écoulée : on y retrouve le détail chronologique des activités menées par les différents organes de la FICD (le comité, les commissions, les assemblées générales) ainsi qu’une foule d’informations concernant les projets financés, les membres, les relations avec nos partenaires et une présentation de nos activités de communication. La partie comptable est le reflet financier des activités précitées. Elle témoigne de la gestion scrupuleuse des comptes et démontre la bonne utilisation des fonds qui nous sont confiés.
Pourquoi rédiger un rapport annuel ? Simplement pour satisfaire aux exigences de nos bailleurs et de nos membres ? Non. Au-delà de l’alignement des faits avec des données comptables, se plonger dans un tel document est une fantastique opportunité de constater l’évolution de notre organisation dans le temps. Ainsi, le lecteur un peu curieux (re)lira, avec intérêt, les précédents rapports d’activité de notre fédération afin de constater notre évolution positive : tant du point de vue de notre capacité à mobiliser des fonds pour le financement des projets de nos associations-membres, que de notre détermination à défendre nos causes ou à promouvoir l’Agenda 2030 et ses 17 Objectifs de développement durable.
Toutefois, les mots couchés sur le papier ne remplaceront jamais les contacts directs qui nous ont tant manqués durant l’année 2020. Ainsi, de ce point de vue, ce nouveau rapport est particulier, à l’image de l’année écoulée. Les illustrations photographiques parlent d’elles-mêmes : de l’espace entre les individus, des masques sur les visages et quelques écrans, ici et là, qui témoignent de l’organisation de nombreuses visio-conférences. D’ailleurs, c’est l’ensemble d’une nouvelle sémantique (télétravail, pandémie, annulation, distances requises, etc.), utilisée durant cette période pandémique, qui entre finalement en force dans les textes que vous découvrirez dans le rapport annuel 2020, disponible sur notre site internet.
Nous espérons que vous y jetterez d’avantage qu’un œil distrait et que vous aurez du plaisir à parcourir ce document afin de constater que malgré toutes les difficultés, l’ensemble des organes de la FICD est resté mobilisé. Ce rapport annuel démontre clairement que, face au Covid-19, les habitant-e-s du Jura, du Jura bernois et du district bilingue de Bienne sont resté-e-s solidaires des populations les plus fragiles. Nous les en remercions !
Bruce Rennes, chargé de projets de la FICD
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