Responsable de projets au sein du Bruno Manser Fonds, député au Parlement jurassien, membre du Conseil de ville de Porrentruy, Baptiste Laville est un homme jovial et engagé. Un militantisme qu’il poursuit désormais aussi au sein de la Fédération interjurassienne de coopération et de développement (FICD), en tant que membre du comité, depuis son élection par l’Assemblée générale le 19 novembre 2020.

Une partie de mon travail en Malaisie consiste à créer des liens entre les communautés locales et le Bruno Manser Fonds, ainsi que d’inciter les populations autochtones à prendre leur destin en main en s’engageant. »

Enfant de Porrentruy, marié et père de deux enfants, Baptiste est titulaire d’un master en Géographie, Biologie et Environnement de l’université de Zurich, complété par deux certificats d'études avancées (CAS - "Certificate of Advanced Studies) en gestion forestière et en Développement et coopération. Un parcours en total adéquation avec son poste actuel au sein du Bruno Manser Fonds (depuis 2009) et qui confirme un engagement de toujours pour l’environnement : « En 2008, j’ai vécu un certain temps dans la ferme communautaire jurassienne Les Bergers de Froidevaux dont l’activité était axée sur l’agriculture biologique et biodynamique. Ensuite, via l’organisation Nordesta Reforestation et Education, je suis parti six mois au Brésil afin de rédiger une étude de faisabilité pour un projet de réserve naturelle. »

Baptiste a souvent entendu parler de l’activiste écologique Bruno Manser qui créa en 1991 le fonds qui porte son nom. D’abord stagiaire au sein de l’organisation, il gravit les différents échelons en devenant par la suite collaborateur scientifique avant d’être nommé responsable des projets au Sarawak, en Malaisie. « Je mène de nombreux projets : construction de ponts suspendus ou d’infrastructures pour l’accès à l’eau, des actions dans les domaines de la santé et de l’éducation ou encore de cartographies qui documentent précisément l’espace de vie des Penan – une communauté nomade de la forêt tropicale. » Il est à relever que cette dernière réalisation intitulé Cartes de la forêt pluviale des Penan de Bornéo a été distinguée par un prix de cartographie renommé, délivré par la Société suisse de cartographie pour des œuvres excellentes et novatrices.

Il définit son engagement politique comme une « volonté de participer à un projet de société et de jouer un rôle dans la promotion de sa vision du monde ». Un investissement qui correspond également à une prise de conscience lorsqu’il est devenu père. « Une partie de mon travail en Malaisie consiste à créer des liens entre les communautés locales et le Bruno Manser Fonds, ainsi que d’inciter les populations autochtones à prendre leur destin en main en s’engageant », explique le député jurassien. C’est donc tout naturellement qu’il a appliqué les conseils prodigués sur le terrain à sa propre vie en Suisse. « C’est en quelque sorte une adéquation entre ma vie personnelle et ma vie professionnelle », précise-t-il.

Pour en revenir à son engagement au sein de la FICD, Baptiste explique qu’il suivait de loin les activités de la fédération. Toutefois, il a toujours apprécié cette visibilité apportée par cette dernière à la coopération et au développement. « Bien évidemment, je connaissais déjà quelques organisations telles que Rigzen Zanskar ou encore la Fondation SEMRAPLUS à laquelle mon père collabore activement. » La proposition qui lui a été soumise de devenir membre du comité de la FICD a tout de suite retenu son attention : « Elle poursuivait cette logique d’engagement et surtout, elle me permettra de transmettre, en toute modestie, mon savoir et mon expérience professionnelle. » Quant à son rôle précis au sein de la fédération, il reste ouvert : « Il faut du temps pour trouver sa place, mais j’ai une réelle volonté de participer à consolider et à renforcer la crédibilité de la fédération, de soutenir les efforts entrepris depuis tant d’années. Au sein du comité, je serai là pour défendre les valeurs de la FICD et pour préserver les intérêts de cette structure qui sont parfois remis en cause ».

On l’aura compris, à la fois combattant politique, de profession ou encore de cœur, les notions d’engagement et de militantisme sont bien ancrés dans l’esprit de Baptiste Laville. Ses compétences et sa jovialité seront des atouts précieux pour la fédération au moment où elle débute son programme stratégique 2021-2024. Nous lui souhaitons la bienvenue au sein de la FICD.


Bruce Rennes, chargé de projets ● FICD