EDITORIAL
30 ans à conquérir et mériter sa reconnaissance
A l’heure d’écrire cet édito, le comité de la FICD apprend et partage la bonne nouvelle : « Notre travail est reconnu par le Parlement jurassien, qui vient de valider le contrat de prestation 2023-2025 ! ».
Que de chemin parcouru, depuis ce 27 juin 1994, où sept associations, réunies en assemblée constitutive, validaient la création de la « Fédération jurassienne de coopération et de développement – FJCD ». Il s’agissait, à l’époque déjà, d’obtenir un soutien financier de la part du canton du Jura. Celui-ci ne fut effectif qu’après la deuxième Fête de la Solidarité en 2003. Dans le sillage de la Direction du développement et de la coopération – DDC, le canton du Jura octroya en effet à la fédération une subvention de CHF 10'000 par année, qui permis, avec un budget global de CHF 30'000, la création d’un secrétariat professionnel doté d’un poste de coordination à 15%.
Dès 2009, cet appui au fonctionnement de la FJCD fut complété par un fonds de projets alimenté par ces mêmes bailleurs, bientôt rejoints par le canton de Berne, via le Conseil du Jura bernois et le Fonds de loterie du canton de Berne, puis par la Commune de Delémont. Cette belle reconnaissance s’accompagna de la création d’une Commission technique, ainsi que de la mise en place d’outils permettant de garantir la qualité des projets financés avec ces fonds publics.
Dans la foulée, dès 2010, avec ce soutien provenant du canton de Berne, la FJCD devint interjurassienne et changea de nom pour devenir la Fédération interjurassienne de coopération et de développement. Aujourd’hui, la FICD est composée de trente-sept organisations-membres et quatorze communes membres-soutiens. Son secrétariat est doté de trois postes de travail, représentant 1,6 équivalent plein temps. Mais elle ne pourrait fonctionner sans une large base bénévole, et surtout les vingt-six personnes qui composent le comité, la commission technique, la commission d’information, la commission de recours et les vérificateur·trice·s des comptes. Ce ne sont pas moins d’une septantaine de projets qui ont été financés depuis 2009 pour un montant total de CHF 4,6 mio, grâce au soutien de ses partenaires institutionnels.
La FICD doit régulièrement se battre pour défendre ses acquis, dans un monde « sous tension » comme l’a bien décrit le professeur Jacques Forster dans sa conférence lors de la dernière Assemblée générale de la FICD. Il y a insisté sur l’importance, pour les fédérations, via leurs membres, de conserver un lien fort avec le terrain et de tisser des partenariats sur le long terme avec les bénéficiaires.
C’est ce que la FICD s’applique à mettre en œuvre depuis trente ans et elle est très reconnaissante de la confiance renouvelée des autorités fédérales, cantonales et communales, sans qui elle ne pourrait soutenir les projets de coopération au développement de ses organisations-membres.
Isabelle Boegli ● Secrétaire générale de la FICD
|