À quoi sert la Commission
technique de la FICD ?
La Commission technique est un instrument qui contribue à la qualité des projets financés par la FICD. C’est également un espace de réflexion et d’échanges formateurs, tant pour les expert·e·s qui la composent que pour les organisations-membres.
Cela fait exactement 12 ans que la FICD s’est dotée d’un organe appelé « Commission technique ».
Sa mission principale est d’examiner les demandes de financement provenant des organisations requérantes. Elle émet un préavis ainsi que d’éventuelles recommandations sur le projet concerné, ceci à l’intention du comité de la FICD qui prend la décision.
Cette commission est actuellement composée de dix personnes pourvues chacune d’une riche expérience de terrain et de compétences confirmées dans différents domaines de la coopération internationale. Cette diversité constitue un gage de qualité, de richesse et de complémentarité des points de vue concernant les projets qui lui sont soumis.
La Commission technique fonctionne sur la base d’une procédure et de critères bien établis qui favorisent une rigueur nécessaire et une équité de traitement, mais également une utile souplesse permettant de s’adapter à la particularité de certains projets ou à la spécificité des organisations qui les portent.
Les nombreux critères servant de base à l’analyse sont regroupés en différents chapitres qui concernent principalement : l’organisation-membre requérante (par. ex. : ancrage dans la population suisse, capacités de gestion de projet et de gestion financière) ; les objectifs du projet et la population concernée par celui-ci (par ex. : réponse à des besoins essentiels clairement ressentis et exprimés par la population bénéficiaire, objectifs d’autonomisation et de réduction progressive des rapports de dépendance) ; l’organe partenaire chargé du projet dans le pays d’intervention (par ex. : capacité de planification et d’exécution du projet ; représentation des intérêts des bénéficiaires, information et transparence envers leurs bailleurs) ; la viabilité et l’impact du projet sur la population et la région concernée ; l’information de la population jurassienne sur le projet (par ex : articles, conférences, sensibilisation dans les écoles, etc.).
Pour ce qui concerne la procédure, l’organisation membre requérante remplit un dossier selon les formulaires prévus et l’envoie au secrétariat de la FICD dans les délais fixés, à savoir deux dates de dépôt par année, les 20 avril et les 20 octobre de chaque année. Le secrétariat vérifie la conformité formelle du dossier et, avec le président de la Commission technique, attribue le dossier à un membre de la commission dont les compétences permettront une analyse pertinente du dossier suivant le secteur d’activité et/ou la situation géographique du projet. Il s’ensuit une séance regroupant tous les membres de la commission, séance ayant pour but une présentation et une analyse de chaque dossier qui aboutit à un préavis de la Commission technique à l’intention du Comité. Le Comité traite alors ces préavis qui servent de base pour une décision relative au financement du projet concerné.
Un rôle d’appui technique et de formation...
La commission joue également un rôle très important d’appui technique pour les organisations requérantes qui se lancent dans un premier projet. Bien qu’elles aient une très bonne connaissance du terrain, elles n’ont pas forcément les compétences techniques suffisantes pour gérer un projet en collaboration avec son partenaire sur le terrain, à savoir le planifier, en définir ses objectifs, en assurer le suivi et l’évaluer en fin de phase.
Ce rôle d’appui technique et de formation est particulièrement apprécié des organisations qui en ont déjà bénéficié. En revanche, des exigences plus pointues sont posées envers certaines de nos organisations requérantes qui font preuve d’une longue expérience et de compétences confirmées dans la coopération Nord-Sud, et qui nous ont déjà adressé plusieurs demandes de financement.
La Commission technique de la FICD n’est pas toute seule…
La FICD faisant partie du FEDERESO (faitière des fédérations cantonales de coopération au développement de Suisse latine), des échanges de pratiques et des réflexions plus « stratégiques » ont lieu entre les Commissions techniques des autres fédérations. Nous cherchons ainsi ensemble à identifier ce qui nous unit et à renforcer les outils communs, tout en respectant les spécificités et le fonctionnement de chaque fédération.
La Commission technique s’évalue elle aussi… Cette longue période de fonctionnement de la commission lui a permis d’acquérir une pratique riche de succès, mais aussi de questionnements nécessitant quelques réformes, compte tenu des évolutions de nos organisations et de la coopération Nord-Sud en général.
Un atelier-bilan a donc été réalisé récemment. Les réflexions qui en découlent permettront, d’une part, de confirmer les bonnes pratiques et, d’autre part, de revoir les éléments qui méritent d’être améliorés ou changés, ceci tant au niveau de nos critères qu’au niveau de notre procédure et de nos formulaires. Le processus va donc se poursuivre durant l’année 2022.
Denis Cattin, président de la Commission technique
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